Belacide

Belacide naît autour de janvier 2014, sur la base de quelques nouvelles chansons fondatrices, suite naturelle d'autres aventures musicales s'étalant sur de nombreuses années, aussi minimalistes et radicales que discrètes. Quelque part entre chanson, pop sombre et rock indépendant, les chansons de Belacide jouent la retenue.

L'ambiguïté s'invite, parfois obscure, parfois violente, toujours aux lisières ténues séparant ombre et soleil, portée par des guitares rugueuses ou soyeuses, des synthés naïfs ou inquiétants.

Après un premier album « j'ai joué dans deux films » paru en avril 2016 et quelques mises en lumière par de flatteuses chroniques (Télérama / Indie rock mag / A découvrir absolument...) 

et un second intitulé , « un art silencieux »  sorti en novembre 2017, Belacide revient avec un troisième opus de toute beauté : "Ce bleu Là"

LONGUEURS D'ONDES - 4 JANVIER 2021

Après J’ai joué dans deux films en 2016 et Un art silencieux en 2017, Belacide s’est donné plus de temps pour son troisième opus. Il lui aura en effet fallu trois ans pour composer, écrire et fignoler Ce bleu-là. Son disque, Bertrand Régis l’a tellement chouchouté qu’il en a fait une œuvre qui lui ressemble.Chacune des dix chansons transpire d’humanité et incarne des émotions diverses. Sa voix charismatique et quasi théâtrale nous transmet colère, joie, ou tristesse à tel point que certains titres pourraient presque s’apparenter à des contes musicaux. Les mélodies concordent d’ailleurs avec les histoires que Belacide nous raconte : du heavy rock lorsqu’il s’agit d’évoquer “Cette déchirure”, une instru aussi sucrée que “Ta peau” et des voix qui s’épousent sur “Cinq cœurs”. L’artiste associe guitares, basse, synthés, percussions et mélodica afin de faire de chaque chanson un moment unique. Un disque soigné où résonnent hétérogénéité des ambiances et unité des propos. À écouter en priorité : “Ta peau”, “Garden hotel”
MATHILDE VOHY

INDIEROCKMAG - http://m.indierockmag.com/article33924.html

Il suffit d’écouter Comme Un Beau Diable, titre qui ouvre Ce Bleu-Là, pour comprendre à quel point Belacide a pris une nouvelle dimension depuis 2017 et la sortie du très réussi Un Art Silencieux. Très réussi certes, cependant ce dernier ne jouait pas tout à fait dans la même cour que son successeur. En effet, là où nous hésitions entre le regretté et méconnu LeCoq et Dominique A lorsqu’il s’agissait de comparer les travaux de Belacide à ceux d’autres artistes jouissant d’une notoriété moins confidentielle, c’est cette fois du Rio Baril de Florent Marchet qu’il convient de rapprocher ce disque majuscule. Si Belacide n’a pas retenu l’option de l’album-concept, il a néanmoins conservé l’essentiel. Mélodies imparables, hétérogénéité des compositions et ambiances, production soignée, narration impeccable et large spectre d’émotions générées chez l’auditeur. Ce dernier se surprendra ainsi à quelques accès de colère éprouvés face à l’injustice qui apparaît en filigrane dans les morceaux du Français, mais ceux-ci seront bien vite apaisés par le climat (faussement) léger qu’il instaure promptement. Une guitare en bois, quelques notes de piano, une voix rassurante malgré son registre et la retenue dont elle fait preuve, quelques percussions et parfois même un soupçon d’électricité (le sommet Petite Voix et ses faux-airs de Gontard), telle est la recette à laquelle Belacide a recours pour produire cet album "Encore plus nécessaire", comme il ne cesse de le répéter sur Comme Un Beau Diable, que toutes les autres productions de "chanson française" sorties cette année. Vous l’aurez compris, Ce Bleu-Là est bien plus que cela. Trop modeste, ce n’est évidemment pas l’artiste qui l’avance. Nous assumons néanmoins cette affirmation.